duo danse et musique

Spectacle tout public, durée 1h
Scénographie et dramaturgie Joël Schatzman et Arianna Rodeghiero
Création sonore, interprétation Joël Schatzman
Chorégraphie et danse Arianna Rodeghiero
Création lumière NN
La lisière ; bord d’une étoffe, bordure d’un objet, frontière, bord d’un terrain, d’une forêt. Elle est un lieu de tension : on peut s’y perdre ou s’y retrouver. Elle est à la fois frontière et passage. La lisière pour passer de l’ombre à la lumière, de la douceur à la violence, du bruit à la musique ou encore du geste à la danse.
Une corde vient structurer l’espace par ses plis et replis. Elle noue, dénoue, attache, lie, délie, dessine un espace, un refuge, une maison.
Les jeux d’espace, de limite et de frontière accompagnent la trajectoire de deux êtres qui croisent leurs solitudes sans jamais en sortir complètement.
Des habits soigneusement pliés et soudainement projetés au sol, une radio qui crachotte la voix d’Edith Piaf, une berceuse qui murmure l’absence. Le spectacle joue la sur la limite entre le comique et l’inquiétant par la succession de scènes qui évoquent un quotidien sur le fil.

Musique : repertoire et création electronique temps réel
Jean Sébatien Bach, Suite n°2, prélude et gigue
Salvatore Sciarrino, Ai limiti della notte
Georges Aperhis, première récitation pour violoncelle
Johannes Brahms, berceuse
Edith Piaf, La vie en rose
Joël Schatzman, musiques originales pour violoncelle et électronique . Pliages sonores par granulation, superposition, modulation, décalage de fréquence…
Délais, harmonisation, superpositions viennent ajouter au violoncelle une dimension polyphonique, les timbres irisés par l’électronique placent le son hors du temps présent, comme une réponse au travail d’apesanteur de la chorégraphie. A force de plis, replis, dans une recherche qui fait place à l’inattendu, voire au glitch, les sonorités à mi chemin entre son naturel et électronique dévoilent ce que recèle d’étrange une berceuse, ou donner la sensation de souvenirs lointains d’une chanson, comme presque effacée par le temps passé.

Danse
Chorégraphies d’Arianna Rodeghiero
La danse se construit entre geste quotidien et le geste dansé.
D’un tremblement à une destructuration, à une rupture, un déchirement du mouvement. D’une simple routine, comme plier des vêtements, à une danse aux limites de la folie et de l’épuisement.
Sur les notes d’une berceuse la caresse devient rude, l’embrassade devient contrainte, bouscule et fait chuter.
Partant comme par mégarde d’une simple situation théâtrale d’une rencontre qui ne parvient pas à se faire hors de la violence, on arrive dans la danse, par la métamorphose du geste en lien complice avec la musique.
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